Scène photo-réaliste d’un restaurateur préparant sa déclaration fiscale 2025 sur un ordinateur portable dans le petit bureau d’un restaurant moderne, assis à un bureau en bois clair avec reçus, calculatrice et formulaires au premier plan, salle de restaurant chaleureuse légèrement floutée en arrière-plan.

Introduction : ce que doit vraiment couvrir la déclaration fiscale de votre restaurant

Payer le bon impôt, au bon moment, sans stress.

En 2025, la déclaration fiscale d’un restaurant ne se limite pas à remplir quelques formulaires en ligne : elle implique de structurer vos comptes, de sécuriser votre chiffre d’affaires (CA caisse, plateforme de livraison, pourboires), de maîtriser la TVA spécifique à la restauration et de respecter un calendrier serré d’échéances (TVA, impôt sur les sociétés, CFE, etc.).

Dans cet article, Compta Resto vous guide pas à pas sur les obligations fiscales d’un restaurateur en France, les documents à préparer, les erreurs à éviter et la meilleure façon d’anticiper votre campagne 2025.

1. Comprendre les obligations fiscales d’un restaurant en 2025

1.1. Impôts principaux qui concernent un restaurant

Un restaurant est soumis à plusieurs impôts et taxes, dont les principaux sont :

  • Impôt sur les bénéfices : impôt sur le revenu (IR – BIC) ou impôt sur les sociétés (IS) selon la forme juridique.
  • TVA : avec plusieurs taux (10 % sur la restauration sur place et à emporter prête à consommer, 20 % sur les boissons alcoolisées, 5,5 % sur certains produits alimentaires). Les taux et règles sont détaillés sur le site officiel service-public.fr.
  • Cotisation foncière des entreprises (CFE) : due par la plupart des entreprises, y compris la restauration commerciale.
  • Éventuellement taxe sur les salaires, si vous n’êtes pas assujetti à la TVA sur une partie significative de votre activité.

Selon votre régime (micro-BIC, réel simplifié, réel normal), la forme et la taille de votre établissement, les modalités déclaratives diffèrent. Un accompagnement spécialisé comme celui de Compta Resto permet d’optimiser vos choix et d’éviter les mauvaises surprises.

1.2. Régime fiscal : micro-BIC, réel simplifié ou réel normal ?

Le régime d’imposition conditionne vos obligations déclaratives :

  • Micro-BIC : réservé aux petits chiffres d’affaires (plafonds actualisés chaque année). L’administration applique un abattement forfaitaire pour frais ; vous ne tenez pas de comptabilité complète mais vous devez suivre précisément vos recettes.
  • Régime réel simplifié : vous déclarez le résultat réel (bénéfice ou déficit) à partir d’une comptabilité complète, mais avec des formalités allégées (formulaires simplifiés, TVA annuelle avec acomptes dans certains cas).
  • Régime réel normal : pour les structures plus importantes ou sur option. Comptabilité détaillée, déclarations de TVA mensuelles, obligations renforcées.

Le choix (ou maintien) du régime doit être anticipé car les options ou renonciations sont encadrées par des délais. Il impacte directement votre charge fiscale et la complexité de vos déclarations.

2. Préparer sa déclaration fiscale : la check-list d’un restaurant

2.1. Mettre en ordre votre comptabilité 2024 avant les déclarations 2025

Les déclarations fiscales déposées en 2025 portent le plus souvent sur l’exercice clôturé en 2024 (ou un exercice décalé). Avant de saisir la moindre donnée sur impots.gouv.fr, assurez-vous que votre comptabilité soit :

  • À jour : enregistrement de toutes les ventes (sur place, à emporter, livraisons, plateformes de type Uber Eats, Deliveroo, etc.).
  • Justifiée : factures fournisseurs (matières premières, boissons, loyer, charges, électricité, prestataires, logiciels de caisse…), notes de frais, contrats.
  • Rapprochée : correspondance entre la compta, les relevés bancaires et les rapports de caisse.
  • Inventoriée : valorisation des stocks (denrées, boissons, consommables) à la date de clôture.

Sans cette base, la liasse fiscale sera approximative, ce qui augmente le risque de redressement en cas de contrôle.

2.2. Sécuriser le chiffre d’affaires : caisse, livraisons et pourboires

Dans la restauration, le chiffre d’affaires est au cœur des contrôles fiscaux. Points de vigilance :

  • Logiciel de caisse certifié : depuis 2018, les restaurateurs assujettis à la TVA doivent utiliser un système sécurisé et certifié, pour garantir l’inaltérabilité des données d’encaissement (voir précisions sur impots.gouv.fr).
  • Recettes plateformes : les ventes via les plateformes de livraison doivent être intégrées dans le CA, même si vous ne recevez qu’un virement net de commission.
  • Pourboires : numérisés ou non, ils obéissent à des règles sociales et fiscales spécifiques. Ils doivent être tracés et ventilés correctement.

Une comptabilité restaurateur mal paramétrée (taux de TVA erronés, doublons, ventes manquantes) fausse la déclaration fiscale et peut coûter cher.

2.3. Rassembler les pièces et informations clés

En pratique, pour préparer votre campagne fiscale 2025, listez :

  • bilan et compte de résultat provisoires de l’exercice 2024 ;
  • détail du chiffre d’affaires par taux de TVA (10 %, 20 %, 5,5 %) ;
  • inventaire et valorisation des stocks au 31/12/2024 (ou date de clôture) ;
  • tableau des immobilisations (cuisine, salle, matériel, véhicules, travaux d’aménagement) et amortissements ;
  • liste des emprunts, loyers, charges sociales et fiscales déjà payées ;
  • contrats de franchise, de location-gérance ou accords particuliers pouvant impacter la fiscalité.

C’est à partir de ces éléments que votre expert-comptable établira le résultat fiscal et remplira la liasse.

3. Les grandes étapes de la déclaration fiscale d’un restaurant

3.1. Calculer le résultat fiscal (BIC) du restaurant

Le point de départ est le résultat comptable (bénéfice ou perte) figurant dans votre compte de résultat. Il doit ensuite être retraité pour devenir le résultat fiscal BIC :

  • réintégrations (charges non déductibles, pénalités, partie privée de certains frais, etc.) ;
  • déductions (plus-values à long terme, certains allégements ou dispositifs spécifiques si éligibles) ;
  • ajustements sur amortissements, provisions, abandons de créances, etc.

Ces retraitements sont formalisés dans les tableaux de la liasse fiscale (formulaires 2033 ou 2050 et suivants, selon le régime) accessibles via votre espace professionnel sur impots.gouv.fr.

3.2. Remplir la liasse fiscale (IS ou IR) en 2025

La liasse fiscale est l’ensemble des formulaires transmis à l’administration fiscale pour déclarer le résultat :

  • Entreprises à l’IS : formulaire 2065 et ses annexes (bilan, compte de résultat, tableaux fiscaux).
  • Entreprises à l’IR (BIC) : formulaires 2031/2033 ou 2031/2050 et suivants selon le régime.

Les dates limites varient en fonction de la date de clôture et sont généralement situées quelques mois après la fin de l’exercice. Pour un exercice clos au 31/12/2024, la liasse est classiquement à déposer au printemps 2025 (la date exacte est précisée chaque année par l’administration). La télédéclaration est obligatoire pour les entreprises.

3.3. Gérer la TVA : déclarations mensuelles, trimestrielles ou annuelles

La TVA est un enjeu majeur pour les restaurants, en raison des différents taux et de l’importance des encaissements en espèces. En fonction de votre régime :

  • Régime réel normal : déclarations de TVA mensuelles (CA3) ou trimestrielles sous conditions.
  • Régime réel simplifié : versement d’acomptes et déclaration annuelle (CA12) si vous restez dans les seuils.
  • Franchise en base (micro-BIC) : pas de TVA facturée aux clients, ni récupérable sur vos achats, si vous respectez les plafonds de CA.

Une mauvaise affectation des taux (10 % / 20 % / 5,5 %) ou des erreurs sur les déductions de TVA (frais non déductibles) entraînent souvent des rappels. Là encore, un cabinet spécialiste de la restauration comme Compta Resto permet de sécuriser ce poste.

3.4. Déclarer la CFE et les autres taxes locales

La CFE est due par la plupart des entreprises qui exercent au 1er janvier d’une année. Elle est calculée principalement sur la valeur locative des locaux. La déclaration initiale est à déposer lors de la création, puis l’avis d’imposition annuel est consultable en ligne sur l’espace professionnel. Des exonérations ou allégements existent dans certaines communes ou zones (ZFU, ZRR, etc.).

D’autres taxes locales peuvent s’appliquer selon la situation (taxe d’enlèvement des ordures ménagères non récupérable, taxes spécifiques sur les terrasses, etc.), généralement intégrées dans les charges ou le loyer. Elles n’exigent pas toujours une déclaration séparée, mais impactent votre résultat imposable.

4. Calendrier fiscal type d’un restaurant pour l’année 2025

4.1. Principales échéances à ne pas manquer

Les dates exactes sont confirmées chaque année par l’administration fiscale, mais le calendrier d’un restaurant type comprend généralement :

  • TVA : déclaration mensuelle (ou trimestrielle) à déposer et à payer dans le mois (ou trimestre) suivant la période concernée.
  • IS ou acompte d’IR : paiements d’acomptes trimestriels, puis solde après dépôt de la liasse fiscale.
  • CFE : avis mis en ligne à l’automne, paiement en fin d’année.
  • Déclarations sociales (via la DSN) : chaque mois, pour les salaires du personnel.

Pour éviter les retards et pénalités, il est recommandé de mettre en place un planning partagé avec votre cabinet comptable et de programmer des alertes.

4.2. Tableau récapitulatif des obligations fiscales clés

Tableau synthétique des principales obligations fiscales d’un restaurant

Obligation fiscale Périodicité habituelle Formulaire / Canal Acteur principal
Déclaration de résultat (IS ou BIC) Annuel Liasse fiscale (2065 / 2031 + annexes) – télédéclaration Expert-comptable / dirigeant
TVA (CA3 / CA12) Mensuel / trimestriel / annuel selon régime Déclaration de TVA en ligne (impots.gouv.fr) Cabinet comptable / dirigeant
CFE Annuel Avis de CFE sur l’espace professionnel Dirigeant (avec suivi comptable)
Impôt sur les sociétés / acomptes Trimestriel + solde annuel Paiement en ligne (impots.gouv.fr) Dirigeant / comptable
Déclarations sociales via DSN Mensuel DSN transmises via logiciel de paie Gestionnaire de paie / cabinet

5. Erreurs fréquentes des restaurateurs lors de la déclaration fiscale

5.1. Mauvaise ventilation des taux de TVA

La coexistence de plusieurs taux dans la restauration est un terrain classique d’erreurs :

  • confusion entre TVA à 10 % (repas, boissons non alcoolisées servies) et 20 % (alcools) ;
  • mauvaise configuration des articles dans le logiciel de caisse ;
  • non-prise en compte des ventes à emporter soumises parfois à des règles spécifiques.

Une simple erreur de paramétrage répétée sur l’année peut générer un écart significatif de TVA collectée, rectifié lors d’un contrôle. Un audit périodique des paramétrages de caisse et de la TVA est vivement conseillé.

5.2. Sous-estimation ou surévaluation des stocks

La valorisation des stocks au 31/12 (ou à la clôture) impacte directement le résultat fiscal : un stock surévalué augmente artificiellement le bénéfice, un stock sous-évalué le diminue. Les erreurs courantes sont :

  • ne pas recenser tous les stocks (réserves, chambre froide, cave, annexes) ;
  • ne pas distinguer les produits périmés ou invendables ;
  • appliquer des valeurs approximatives et non justifiées.

La méthode de valorisation (coût d’achat, FIFO, etc.) doit être cohérente et documentée. En cas de contrôle, l’administration peut demander des explications sur les variations anormales de stocks.

5.3. Confusion entre dépenses privées et professionnelles

Dans un restaurant, les frontières peuvent être floues : repas avec proches, déplacements mixtes, achats de matériel pouvant servir à la fois au pro et au perso… Mélanger ces dépenses fausse votre résultat et peut être remis en cause par l’administration. Il faut :

  • séparer strictement les comptes bancaires professionnel et personnel ;
  • documenter les notes de frais (objet, bénéficiaires, justificatifs) ;
  • appliquer, si nécessaire, une quote-part privée non déductible.

Un expert-comptable spécialisé dans la restauration, comme Compta Resto, vous aide à cadrer ces sujets sensibles.

6. Comment un cabinet spécialisé restauration sécurise votre déclaration fiscale

6.1. Une vision métier des spécificités restaurants

La restauration a ses propres codes : saisonnalité du CA, poids de la masse salariale, tickets moyens variables, livraisons, pourboires, gestion des invendus… Un cabinet généraliste peut passer à côté de certains enjeux (taux de marge par famille de produits, suivi des ratios clés, contrôle des écarts de caisse). Un cabinet spécialisé comme Compta Resto connaît ces réalités et les intègre dans la préparation de votre liasse fiscale.

6.2. Processus type d’accompagnement pour la campagne fiscale

Un accompagnement structuré pour la campagne de déclarations 2025 peut inclure :

  • revue mensuelle ou trimestrielle de la comptabilité et de la TVA ;
  • clôture comptable 2024 avec validation des stocks et des immobilisations ;
  • pré-bilan pour anticiper l’impôt et simuler plusieurs scénarios ;
  • établissement et télétransmission de la liasse fiscale (IS ou BIC) ;
  • mise en place d’indicateurs de pilotage (taux de marge, seuil de rentabilité) pour l’année suivante.

L’objectif n’est pas seulement de “faire les déclarations”, mais d’utiliser la fiscalité comme un outil de pilotage et de sécurisation de votre activité.

6.3. Outils numériques et gain de temps pour le dirigeant

Les solutions modernes (caisse connectée, récupération automatique des relevés bancaires, dématérialisation des factures) permettent aujourd’hui de réduire le temps passé sur l’administratif. Un cabinet qui mise sur l’innovation, comme Compta Resto, peut :

  • intégrer automatiquement vos ventes et vos achats ;
  • limiter les ressaisies et donc les risques d’erreur ;
  • vous fournir en temps réel une vision de vos marges et de vos charges ;
  • préparer plus sereinement vos déclarations fiscales annuelles.

Résultat : vous restez concentré sur la salle et la cuisine, tout en étant en règle avec l’administration.

FAQ sur la déclaration fiscale d’un restaurant

Comment bien se préparer à la déclaration fiscale annuelle de mon restaurant en 2025 ?

La préparation commence plusieurs mois avant l’échéance. Mettez d’abord à jour toutes vos écritures comptables 2024 : ventes (sur place, à emporter, livraisons), achats, salaires, charges. Réalisez un inventaire physique et valorisé de vos stocks à la date de clôture. Vérifiez le paramétrage de votre caisse (taux de TVA) et rapprochez les totaux de chiffre d’affaires avec vos relevés bancaires et les rapports des plateformes de livraison. Enfin, planifiez un rendez-vous de pré-bilan avec votre expert-comptable pour anticiper le montant d’impôt et ajuster, si possible, certaines décisions avant la clôture définitive.

Quelles pièces dois-je conserver pour justifier ma déclaration fiscale auprès de l’administration ?

Vous devez conserver l’ensemble des pièces justificatives qui ont servi à établir votre comptabilité et votre déclaration de résultat : factures fournisseurs, relevés bancaires, justificatifs de caisse, contrats de travail, bulletins de salaire, baux commerciaux, contrats de franchise, tableaux d’amortissement d’emprunts, inventaires de stocks, etc. Il est recommandé de les garder au moins pendant la durée légale de conservation prévue par le Code de commerce et le Code général des impôts. La numérisation est possible à condition de respecter les règles d’archivage et d’horodatage pour garantir la valeur probante des documents.

Un restaurateur peut-il gérer seul sa déclaration fiscale ou faut-il un expert-comptable ?

En théorie, rien ne vous oblige à recourir à un expert-comptable : vous pouvez établir vous-même votre comptabilité et votre liasse fiscale. En pratique, la complexité des règles (TVA à plusieurs taux, gestion des stocks, dispositions spécifiques BIC, CFE, social) rend l’exercice risqué pour un non-spécialiste. Une erreur peut entraîner un redressement plusieurs années plus tard. Beaucoup de restaurateurs choisissent donc de déléguer à un cabinet spécialisé comme Compta Resto, pour se concentrer sur leur cœur de métier tout en bénéficiant de conseils d’optimisation et d’une meilleure sécurité en cas de contrôle.

Quelles sont les conséquences d’un retard ou d’une erreur dans la déclaration fiscale de mon restaurant ?

Un retard de dépôt ou de paiement peut entraîner des pénalités (majorations, intérêts de retard) et, dans certains cas, la perte de certains avantages (remises de pénalités, délais de paiement facilités). En cas d’erreurs substantielles (TVA mal calculée, résultats minorés, charges non déductibles passées en charges), l’administration peut procéder à un redressement après contrôle, avec rappels d’impôts, pénalités et intérêts. Toutefois, la bonne foi, la réactivité pour corriger les déclarations et l’appui d’un expert-comptable peuvent limiter les conséquences financières et faciliter le dialogue avec l’administration.

Comment optimiser légalement la fiscalité de mon restaurant ?

L’optimisation fiscale ne consiste pas à “payer moins à tout prix”, mais à utiliser les dispositifs prévus par la loi. Pour un restaurant, cela peut passer par le choix du régime d’imposition (IR ou IS), la bonne gestion des amortissements (travaux, matériel de cuisine, agencement de salle), l’anticipation de certains investissements avant la clôture, ou encore la mise en place de dispositifs d’intéressement pour les salariés. Une analyse personnalisée de votre situation, de votre structure juridique et de vos projets est indispensable. Un cabinet expert du secteur, tel que Compta Resto, vous accompagne pour identifier les leviers pertinents sans prendre de risques.

Et maintenant, comment sécuriser vos déclarations fiscales ?

Si vous souhaitez aborder sereinement votre déclaration fiscale 2025 et les années suivantes, l’étape suivante est de faire le point sur votre organisation comptable, vos outils et vos besoins d’accompagnement. Les équipes de Compta Resto, spécialistes de la restauration, peuvent vous proposer un diagnostic et un accompagnement sur-mesure : tenue comptable, déclarations fiscales, paie, pilotage de votre rentabilité. Pour échanger sur votre situation ou demander un devis, rendez-vous sur la page demande de devis et commencez à sécuriser dès maintenant la fiscalité de votre restaurant.