Amortissement matériel cuisine : voici les durées et taux 2025 à appliquer, sans erreur. Vous cherchez comment amortir correctement vos équipements de restauration (four, chambre froide, hotte, plonge, mobilier) en 2025 ? Voici un guide pratique, avec durées d’usage, taux linéaires, cas particuliers CHR et exemples chiffrés pour bâtir un plan d’amortissement fiable et optimisé.

En bref

• L’amortissement débute à la mise en service et se calcule au prorata temporis la première année.
• Le linéaire est la méthode de référence en restauration; le dégressif reste possible pour certains biens neufs éligibles.
• Durées usuelles 2025: 3–5 ans (informatique/TPV), 5–7 ans (four, plaques), 7–10 ans (froid, hotte, agencements).
• Petit matériel < 500 € HT: comptabilisation possible en charges immédiatement.
• Un plan d’amortissement cohérent = bilan lisible, fiscalité maîtrisée et pilotage de la trésorerie.

Durées et taux 2025 : synthèse rapide

Règle d’or: “on amortit l’usage réel”. Si votre cuisine tourne 350 jours/an en double service, retenez la borne courte des durées.

Les fondamentaux de l’amortissement pour un restaurant

Ce qui est amortissable

Sont amortissables les immobilisations corporelles destinées à servir durablement l’activité: matériel de cuisson, froid, ventilation, laverie, mobilier, agencements, TPV et équipements de sécurité. Les consommables (vaisselle de renouvellement courant, linge, petits ustensiles de faible valeur) sont généralement passés en charges. Le principe est encadré par le Plan comptable et la doctrine fiscale, consultables sur le portail de l’ANC et dans la base BOFiP.

Point de départ, prorata et fin d’amortissement

• Départ: date de mise en service (et non la facture si l’actif n’est pas encore utilisable).
• Première année: prorata temporis en jours ou en mois.
• Fin: arrivée à la valeur nette nulle (ou valeur résiduelle si revente probable).
  En cas de cession, on arrête l’amortissement et on constate la plus ou moins-value.

Méthodes: linéaire vs dégressif

• Linéaire: répartition régulière du coût sur la durée d’usage. C’est la méthode la plus lisible et la plus utilisée en CHR.
• Dégressif: dotations plus fortes les premières années (accélération). Réservé aux biens neufs éligibles d’une durée ≥ 3 ans; le coefficient dépend de la durée d’usage (références BOFiP). Le linéaire reprend le relais lorsque supérieur au dégressif.
  Pour les restaurateurs, le linéaire convient dans l’immense majorité des cas. Le dégressif peut être envisagé pour du matériel neuf très sollicité et technologique.

Pour un rappel pédagogique et à jour 2025, consultez la fiche officielle Service-Public Pro – Amortissement des immobilisations.

Durées d’usage recommandées en restauration (2025)

Matériel de cuisson (chaud)

• Four mixte, four à pizza, piano de cuisson, plaques induction/gaz, friteuses pro: 5 à 7 ans.
• Justification: forte chaleur, cycles répétés, maintenance variable selon marques et contrats.
• Bonnes pratiques: choisissez 5 ans si service intensif; 7 ans si usage modéré + contrat SAV.

Froid commercial et conservation

• Chambres froides positives/négatives, vitrines réfrigérées, tours réfrigérés: 7 à 10 ans.
• Composants: groupe froid et panneaux isolants peuvent être amortis séparément si valeurs identifiables.
• Attention aux remplacements de compresseurs: amortir le composant sur sa durée propre.

Ventilation et extraction

• Hottes, moteurs, caissons d’extraction, réseaux: 7 à 10 ans.
• En environnement gras, l’usure des moteurs et variateurs justifie 7–8 ans; conduits et structure: 10 ans.

Laverie et hygiène

• Lave-vaisselle tunnel ou capot, osmoseur, doseurs, adoucisseurs: 5 à 7 ans.
• Dureté de l’eau et cadence influencent la durée. Un contrat de maintenance peut pousser à 7 ans.

Mobilier, agencements et surfaces

• Banquettes, chaises, tables, comptoirs, rayonnages inox, habillages: 7 à 10 ans.
• Les travaux d’aménagement (hors gros œuvre) s’amortissent selon la durée d’utilité restante du local ou 10 ans par défaut si non dissociables.

Informatique, caisses et périphériques

• TPV, imprimantes tickets, écrans cuisine (KDS), routeurs: 3 à 5 ans.
• Obsolescence logicielle rapide: privilégier 3–4 ans pour le matériel de caisse.

Ustensiles, batterie de cuisine et petit équipement

• Ustensiles unitaires > 500 € HT: 2 à 5 ans selon robustesse (inox pro vs alu fin).
• Inférieur à 500 € HT: possibilité de passer en charges l’année d’achat (règle de “faible valeur” généralement admise).

Pour fixer précisément vos durées, tenez compte des garanties fabricants, de vos historiques de pannes et de la fréquence de service. L’appui d’un expert dédié CHR comme Compta Resto permet d’aligner comptabilité, fiscalité et réalité opérationnelle.

Calculs et exemples 2025

Linéaire: simple et robuste

• Coût amortissable = prix d’achat HT + frais accessoires (installation, mise en service) – valeur résiduelle (si significative).
• Dotation annuelle = coût amortissable / durée.
• Prorata temporis 1re année: au mois ou au jour selon votre méthode.

Exemple: four mixte 12 000 € HT mis en service le 1er juillet 2025, durée 6 ans.

• Dotation annuelle pleine: 12 000 / 6 = 2 000 €.
• Dotation 2025 (6 mois): 2 000 × 6/12 = 1 000 €.

Dégressif: à envisager au cas par cas

Le dégressif applique un taux majoré via un coefficient fiscal dépendant de la durée d’usage. À titre d’exemple, pour une durée 5 ans, le coefficient usuel conduit à un taux de départ supérieur au linéaire, puis on bascule au linéaire quand celui-ci devient plus avantageux. Référez-vous au BOFiP (rubrique BIC – Amortissements) pour les coefficients en vigueur et conditions d’éligibilité: BOFiP – base officielle.

Exemple simplifié: lave-vaisselle 6 000 € HT éligible, durée 5 ans.

• Année 1: dotation plus élevée qu’en linéaire, optimisant la charge fiscale au démarrage.
• Contrôlez le basculement au linéaire dès que son calcul excède le dégressif.

Astuce gestion: simulez linéaire vs dégressif sur 5 ans pour mesurer l’impact sur votre résultat et vos covenants bancaires avant d’opter.

Cas particuliers et optimisations CHR

Petit matériel et seuil de faible valeur

Les biens d’une valeur unitaire modeste (couramment < 500 € HT) peuvent être comptabilisés en charges l’année d’acquisition. C’est pertinent pour ustensiles, petits appareils, bacs GN. Documentez le seuil retenu dans vos procédures et restez cohérent d’un exercice à l’autre.

Réparations, entretien et remplacements

• Entretien et réparations: en charges si maintien en état.
• Remplacement d’un composant majeur (ex: compresseur de chambre froide): immobilisation du composant et amortissement sur sa durée d’utilité.

Composants et agencements

Pour les installations importantes (chambre froide, extraction), séparez les composants à durées distinctes. Avantage: un remplacement n’entraîne pas d’amortir à nouveau l’ensemble. Cette approche est prévue par le PCG; voir l’ANC pour le cadre général.

Location, crédit-bail et subventions

• Location simple: charge loyer, pas d’amortissement chez le locataire.
• Crédit-bail: pas d’amortissement comptable chez le preneur (sauf IFRS), mais option d’achat en fin de contrat; suivez l’incidence fiscale des loyers.
• Subventions d’investissement: elles se rapportent au résultat au rythme de l’amortissement du bien (comptabilisation symétrique).

Cession, rebut et durée révisée

• En cas de cession: calcul de la VNC et de la plus/moins-value.
• Durée révisée: si usage s’intensifie ou se réduit, réestimez la durée restante et ajustez prospectivement les dotations.

Pour cadrer ces choix avec votre business plan et vos indicateurs, échangez avec un cabinet spécialiste restauration: découvrez nos services d’accompagnement comptable et fiscal.

Comptabilisation: écritures types et contrôle

Écritures courantes

• À l’achat: débit immobilisation (classe 2), crédit fournisseur (
  401).
• Dotation annuelle: débit 6811 “Dotations aux amortissements”, crédit 28xx “Amortissements des immobilisations”.
• Cession: sortie de l’actif (classe 2 et 28xx), constat de la VNC, produit de cession.

Conservez facture, PV de mise en service, contrats de maintenance et registre d’immobilisations mis à jour.

Inventaire, dépréciation et dossier de clôture

À la clôture, vérifiez:

• Existence et état des biens (inventaire physique).
• Pistes d’audit: fiches d’immobilisation, durées, prorata, calculs.
• Indice de dépréciation: si valeur recouvrable < VNC (panne majeure, obsolescence), comptabiliser une dépréciation.

Cette rigueur facilite l’audit et sécurise votre bilan. Pour un accompagnement sur-mesure, découvrez notre histoire et notre approche.

FAQ

Quelle durée d’amortissement pour un four professionnel en 2025 ?

Pour un four mixte ou à convection utilisé quotidiennement, 5 à 7 ans est la fourchette la plus réaliste. Si votre établissement tourne en service continu, optez pour 5–6 ans; si l’usage est plus modéré avec un contrat SAV solide, 7 ans peut se justifier. Pensez à la date de mise en service et au prorata pour la première année. Documentez la durée choisie (garantie, fréquence d’usage, historique de pannes) dans la fiche d’immobilisation.

Faut-il amortir une hotte et le système d’extraction ?

Oui. La hotte, les moteurs et les caissons d’extraction sont des immobilisations amortissables, généralement sur 7 à 10 ans. Une approche “par composants” est recommandée: structure et conduits sur une durée longue (10 ans), pièces électromécaniques (moteurs/variateurs) sur une durée plus courte (7–8 ans). En cas de remplacement d’un moteur, immobilisez et amortissez le nouveau composant sans réamorcer la totalité de l’installation.

Peut-on passer en charges les ustensiles et petits équipements ?

Oui pour le “petit matériel” de faible valeur unitaire (couramment < 500 € HT), généralement accepté en charges l’année d’achat. Cela concerne beaucoup d’ustensiles, bacs, petits appareils. Au-delà de ce seuil, immobilisez et amortissez sur 2 à 5 ans selon robustesse. Formalisez le seuil dans vos procédures internes et appliquez-le de manière constante pour éviter tout risque de remise en cause.

Linéaire ou dégressif: quel choix pour un restaurant ?

Le linéaire est la norme: simple, prévisible et aligné sur l’usure régulière de la plupart des équipements de cuisine. Le dégressif peut être pertinent pour des matériels neufs éligibles à obsolescence rapide avec fort usage au démarrage, afin d’anticiper la charge. Avant d’opter, simulez l’impact sur votre résultat et vos besoins bancaires, et vérifiez les critères fiscaux actualisés dans la base BOFiP. En cas d’hésitation, faites-vous conseiller.

À retenir

• Démarrez l’amortissement à la mise en service, avec prorata la première année.
• Durées “cuisine pro” 2025: 5–7 ans (chaud, laverie), 7–10 ans (froid, hotte, agencements), 3–5 ans (TPV/IT).
• Priorisez le linéaire; le dégressif reste une option encadrée pour certains biens neufs.
• Petit matériel < 500 € HT: charge immédiate possible, à documenter.
• Pensez “composants” pour extraction et chambres froides afin d’optimiser remplacement et suivi.
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